On est pas d’ici. Fragmento

Obra escrita para Luzzi Théatre y Ring de Teatro, estrenada en el Théatre Saint Fons de Lyon, en 2009

Epilogue

Harry se change en femme aidé par Ditmar

La femme:
Let me tell you about John F. Kennedy’s cock ?

Excusez moi je-je voudrais
essayer de m’exprimer en français …

Comment c’était…

«Longtemps, je me suis
couché de bonne heure. Parfois, à peine ma bougie éteinte, mes yeux se fermaient si vite que je n’avais pas le temps de me dire: «JE SUIS UN AUTRE.»

Père, bienvenue au paradis.

Elle l’embrasse

Quand je parle français… c’est comme… si je prenais des vacances de moi même… Pourquoi il y a certaines phrases qui restent dans nous comme des
habits qu’on ne porte plus mais qui sont toujours au fond de l’armoire… disponibles ? … (Allume cigarette)

La mémoire est pleine d’oubli… Laissez-moi vous parler de la bite de John Fitzgerald Kennedy…

Est-ce que je me suis présentée?

Ditmar  Non, pas encore.

La femme Je m’appelle … Mon nom… A-t-il vraiment de l’importance ?

John il m’appelait Rose … Barbara … Lillian … Stacy … Ruth … même un jour au lit en plein ébat d’amour il m’a appellée Marylin … il s’est
trompé… ça m’a contrarié … on a des styles différentes… je trouve… Sa bite en train d’exercer
dans mon vagin, avec la vanité sublime et candide quiconvient aux grands-pères… et moi qui regardais les murs de la
Maison Blanche immaculés, insondables… quand on aime
trop, on est capable de fabriquer de grandes circonstances avec de petits événements… et éjaculer à
la Maison Blanche c’était un affaire d’état… John … John …

Chanson avec Harry, Ditmar et Andreas 

Nunca podre morirme, mi
corazón no lo tengo aquí

Allí me está esperando, está
guardando que vuelva allí

Cuando salí de Cuba

Dejé mi viiida

Dejé mi amor

Cuando salí de Cuba

Deje enterrado mi corazón.

Etc

Femme Quand je suis allée chez Castro après … si, si … je confesse, je suis allée chez les communistes, les «rouges» … Fidel était un vrai «Señor» … On était capable de passer des nuits entières à réciter Yeats, Byron, Wordsworth, lui en espagnol, moi en anglais … au petit matin on était tellement
surpris de ne pas avoir fait l’amour.

Do you find me attractive ?

J’ai toujours voulu rester belle et patriote. I love my country. I will fight for my country.

Est-ce que vous savez ce que c’est de vivre toujours dans l’ombre des hommes qui
tiennent dans leurs mains le destin d’un pays?… je me suis sentie donatrice et donation… je n’avais plus de droit puisque
l’amour comblait tous mes droits, j’avais un seul mandat: plaire.

Qui étais-je à la fin? Pour eux, j’étais une idée, le repos du guerrier, home of the brave, la maquilleuse des blessures, le cri d’amour fait partition,
évènement, l’arbre sans feuilles qui donne (de l’) ombre…
derrière un grand homme il y a toujours une grande femme et… à coté, dans la pénombre… il y avait… moi…

Après il y a eu (ou : Il y a eu aussi) …

Lyndon B Johnson

Richard Nixon

Gerald Ford

Ronald Reagan

George H. W. Bush

Nikita Kruschef

Silvio Berlusconi

Helmut Kohl (boring)

Mahatma Ghandi (namasté)

Philipe Gonzales
(castagnètes)

Bill Clinton … (object man)

Boris Yeltsin (fat)

Margaret Thatcher (la barbe)

Ariel Sharon (bad breath)

Idi Amin (bite finger)

(sur prononcé…)

George Pompidou

Valérie Giscard d’Estaing

François Mitterand

Jacques Chirac

téléphone portable sonne

Hello ?… Hello… Nicolas?… Qu’est ce que tu as? Pourquoi tu pleures? Carla n’est pas là? …. Comment ? … hahahahaha … Tu as écrit une pièce
comique !? … Oh ! C’est un poème … pour moi ? Oui, oui je trouve ça très beau… je suis flattée…

Non, je n’ai pas envie deparler encore une fois de ça… je t’ai déjà dit que je trouve les comparaisons sont hideuses…

Nicolas, toi tu as son style et John, il avait son style… Non, je ne veux pas, je veux pas! Aaah
Nicolas, ne pleure pas… tu est comme un enfant… d’accord… je vais le faire… OK … mais c’est la dernière fois… la
der-ni-ère fois !

Elle se sépare un peu de son portable et chante.

Happy Birthday Mr. Président… happy birthday… Mr

President… Happy birthday… to you

Tous chantent

Bonus track. Merci la France

Andreas  J’aime la France pour ses transports en commun. Toujours à l’heure. Surtout le TGV. Train à grand vitesse… Paris- Marsielle : trois heures.
Paris-Lyon : deux heures. Paris-Londres : 2h 25. Paris-Nantes : trois heures. Paris-Bordeaux : 5 heures. Paris-Toulouse : Six heure
avec un changement. Paris-Clermont Ferrand … t-t-très rapide, aussi.

Ditmar  J’aime la France pour ces campings municipales. Une famille qui a fait plusieurs heures de route. La femme qui est fatiguée à côté du
conducteur, les enfants qui dorment sur le arrière-siège. Quand on arrive devant le portail du camping … toujours ouvert, même après
minuit… une fois entré sur le site il y a accès au branchement électrique et à l’eau courant …

Fin